FSE - Fonds social européen 2014-2020

Le Fonds social européen (FSE), auquel est également adossé l’Initiative pour l’Emploi des Jeunes (IEJ) , est l’un des cinq fonds structurels de la politique européenne de cohésion économique, sociale et territoriale dont les objectifs visent à réduire les écarts de développement existants entre les 274 régions de l’UE et à promouvoir une croissance durable, intelligente et inclusive dans ces territoires, conformément aux objectifs de la Stratégie Europe 2020.

L’objectif premier du FSE est de soutenir la création d’emplois de meilleure qualité dans l’Union européenne et d’améliorer les perspectives professionnelles des citoyens (jeunes, demandeurs d’emploi, inactifs, handicapés, salariés étudiants, etc.), prioritairement en direction des groupes les moins qualifiés et les plus exposés au chômage et à l’exclusion.

Cependant, le FSE n’accorde pas d’aide ou d’offres d’emploi directement aux personnes individuelles mais finance en revanche des projets dans les pays de l’UE aux niveaux local, régional et national.

Plus spécifiquement en France sur 2014-2020, le FSE est doté d’une enveloppe de 6 milliards d’euros, dont 600 millions pour La Réunion, y compris avec le dispositif IEJ.

Trois objectifs prioritaires

Le FSE est mobilisé autour des thématiques suivantes :

• L’éducation et la formation tout au long de la vie
• L’accès à l’emploi durable et le soutien à la mobilité du travail
• L’inclusion active et la lutte contre la pauvreté

Les appels à projets permanents ainsi que les fiches actions correspondantes de la programmation FSE 2014/2020, approuvées par l’Autorité de gestion – le préfet -, sont en ligne sur l’extranet https://ma-demarche-fse.fr/demat/

Des services instructeurs à La Réunion

Six services instructeurs sont chargés de gérer le FSE :

• Le Secrétariat général aux affaires régionales (SGAR)
• La Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIECCTE)
• Le Rectorat
• La Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale
• Le Conseil régional
• Le Conseil départemental.

Une étude de notoriété

Une étude commandée par l’Autorité de gestion à Ipsos en mai 2018 démontrait qu’aux yeux des Réunionnais, l’Union européenne est avant tout incarnée par ses interventions financières diverses, sans pour autant qu’elles soient très tangibles.

Exceptées les infrastructures routières, les Réunionnais ont du mal à restituer spontanément une action de l’UE à La Réunion.

On observe ainsi un déficit de notoriété pour les projets de soutien à l’emploi, à la mobilité ou à l’inclusion : seulement 4 Réunionnais sur 10 s’expriment avec en tête le CNARM, suivi de LADOM et la continuité territoriale.

Concernant le Fonds social européen, le logo est reconnu par la moitié des Réunionnais, principalement les jeunes.
Mais le champ d’intervention reste mal connu.

Les projets associés au FSE sont essentiellement en lien avec la formation et l’emploi, mais sont au final très peu cités.

La Réunion, région la plus fortement dotée de France

La Réunion dispose d’une enveloppe globale de plus de 600 millions d’euros sur la période 2014-2020 pour 850 000 habitants.

A titre de comparaison, la région Ile de France, avec plus de 12 millions d’habitants, est doté de 360 millions d’euros.

Sur la France entière, le budget FSE pour la période s’élève à 6 milliards d’euros.

Une quarantaine d’indicateurs spécifiques permet aux bénéficiaires de s’inscrire dans l’un des axes prioritaires : lutte contre le décrochage scolaire, amélioration du niveau de qualification, formations, professionnalisation, employabilité, bourses, alternance, mobilité, développement de l’entrepreneuriat de l’économie sociale et solidaire, soutien aux actions innovantes, égalité des chances, lutte contre l’illettrisme, chantiers d’insertion, etc.

Bilan à fin octobre 2018

Un rapport intermédiaire sera présenté au Comité national de suivi (CNS) le 21 novembre prochain. Un bilan complet sera établi, dont voici quelques extraits.

Axe 1 - Education et formation tout au long de la vie

Cet axe présente une programmation correcte en atteignant 43% de l’enveloppe prévue. La prévention du décrochage scolaire confirme sa progression avec 35% de programmation (19% au CNS de novembre 2017). les indicateurs mesurés permettent de penser que les objectifs seront atteints en maintenant une vigilance sur les remontées de données participants et sur les certifications de dépenses. Cet axe se trouve lui dans une bonne dynamique qui participe de la bonne programmation globale

Axe 2 - Accès à l’emploi durable et soutien à la mobilité du travail

Avec plus de 134 M€ de FSE programmé (84 M€ au CNS de novembre 2017), soit 59% de l’enveloppe, la programmation se situe au-delà de la moyenne du programme opérationnel et permet de se rapprocher des objectifs. La situation entre les quatre objectifs spécifiques qui composent cet axe est là aussi assez différenciée. L’objectif relatif à la mobilité et aux actions visant directement l’emploi progresse nettement en atteignant 63% de l’objectif financier, essentiellement par la programmation d’opérations en mobilité. Cette évolution confirme la mise en œuvre effective des projets qui avaient été préalablement identifiés. L’objectif concernant l’emploi et l’inclusion active des jeunes connaît une forte croissance avec 73% des crédits prévus programmés. Le dispositif apprentissage s’est fortement développé conformément aux politiques mises en œuvre. Les opérations prévues au titre du dispositif RSMA vont renforcer la tendance. Le dispositif de la Deuxième Chance continue son déploiement avec 62% des crédits prévus programmés. L’objectif relatif au développement de l’entreprenariat (notamment dans le secteur de l’économie sociale et solidaire) confirme sa trajectoire de développement dynamique. Le volet formation des actifs, soutien à la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) et adaptation aux mutations économiques connaît un développement encore modeste à 46% de programmation.

Axe 3 - Inclusion active et lutte contre la pauvreté

Malgré sa progression cet axe s’élève difficilement à 26% de programmation (contre 14% au CNS de novembre 2017). Plusieurs facteurs expliquent ce faible niveau avec là aussi des situations contrastées. Les mesures relatives à l’égalité (45% de programmation) et les chantiers d’insertion dans l’environnement (75% de programmation) ont satisfait aux objectifs fixés. Celle relative aux Plans Locaux pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) présente aussi des perspectives satisfaisantes de réalisation et le niveau actuel de programmation atteint 47% de la mesure. L’attention continue de se porter sur des propositions d’intervention nouvelles concernant l’accompagnement des parcours des emplois aidés et des demandeurs d’emploi où aucune opération significative n’a été repérée.

Nouvelle identité et campagne de communication

L’objectif de la communication sur le FSE est de s’adresser en priorité au grand public ainsi qu’aux porteurs de projets et aux bénéficiaires finaux potentiels.

La réalisation de la campagne de communication confiée à l’agence réunionnaise Imagecorp a ainsi été développée sur trois axes :

• Affirmer le positionnement du FSE comme un fond « social » œuvrant pour la cohésion et le développement professionnel de la population
• Valoriser l’ensemble des actions auprès des bénéficiaires ainsi que les résultats
• Proposer une campagne mettant au cœur le bénéficiaire et racontant sa réussite grâce aux dispositifs financés par le FSE.

Il a également été proposé de décliner une identité spécifique pour une meilleure appropriation du FSE localement. C’est ainsi qu’un logo « péï » présentant la carte de La Réunion entourée des douze étoiles dorées de l’Europe symbolisant les idéaux d’unité, de solidarité et d’harmonie entre les peuples d’Europe, a été créé.

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